jeudi 17 mai 2012

CONCLUSION


Il est important de connaître l'histoire des Kabyles et plus globalement, l'histoire des berbères qui ont été un grand groupe ethnique constamment en guerre. Aujourd'hui encore, les Kabyles en Algérie, ont encore de nombreuses revendications telles la reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle. Le gouvernement algérien fait la sourde oreille: cela est-il dû à la volonté de conserver l'unité nationale ou bien au dessein d'étouffer une culture, une langue, des valeurs inhérentes à un peuple plus que millénaire?

Achevons cette recherche  par deux citations du grand Kateb Yacine... à méditer.....

 « L'Algérie est un pays subjugué par le mythe de la nation arabe, car c'est au nom de l'arabisation que l'on réprime le tamazight. En Algérie, comme dans le monde entier, on croit que l'arabe est la langue des Algériens ».
.Kateb Yacine,
1989, dans Pourquoi je ne suis pas musulman, paru chez Age de l'Homme, 1999, p.264, Ibn Warraq.

« On croirait aujourd'hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent l'arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu'au jour où je me suis perdu en Kabylie. Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route. Je lui ai parlé en arabe. Il m'a répondu en tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m'a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j'aurais dû parler tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques...»
Kateb Yacine, Les Ancêtres redoublent de férocité.

QU'EST-CE QU'ETRE KABYLE AUJOURD'HUI?

Excellent article d'un bloggeur du Bondy Blog qui résume très bien le ressenti de nombreux jeunes français d'origine kabyle.

Qu’est-ce qu’ être kabyle aujourd’hui ?

Vendredi 17 août 2007 | Posté par Idir Hocini

Si vous croyez que c’est difficile d’avoir le cul entre deux chaises en assumant une double identité, ajoutez un tabouret et essayez donc d’être kabyle. Non mais attendez que je vous raconte avant de : « ouin, ouin le berbériste » ou de « ouin, ouin, la France ça se mérite ». La schizophrénie commence très tôt quand vos camarades de maternelle vous refusent dans l’alliance visant à défaire le petit Saïd à la récré : « non toi t’es un Arabe t’es comme lui. Dégage !». Ah ben tout s’explique ! Les onomatopées proférées par père quand il parle d’argent avec maman sont donc bien des éléments d’une langue étrangère. Et ce vague souvenir d’été où les camarades de jeu courent pieds nus derrière les voitures c’est donc un autre pays que Bondy. Etre Arabe on s’y fait, c’est super simple, on le devient très facilement. Une génération suffit en émigrant à Alger. Vivre dans une cité où il n’y a que des Marocains ça aide aussi. Et puis en plus c’est permis d’être Arabe en France c’est ce que disait la télé et cette association avec le pin’s d’une main jaune bizarre créée par le président. Le problème commence vraiment en primaire quand votre mère vous considère assez fort pour vous annoncer la terrible nouvelle : « yizir la langue de maman ni les gens de la cité ni les gens du parc ne la comprenne parce que c’est du kabyle, c’est d’ailleurs ce que tu es ».
J’ai toujours eu la poisse. Être une minorité culturelle c’est déjà chaud, mais une minorité dans une minorité… Et puis c’est quoi ça être Kabyle ? On n’en parle ni à la télé ni à l’école. Je sais même pas si ça a l’accréditation ISO 9001 « peuple du monde ». En plus les enfants (et les Syriens illettrés venus enseigner en Algérie après l’indépendance ; spéciale dédicace à maman) racontent n’importe quoi. Ils disent que seuls les Arabes sont musulmans et qu’avant eux les Berbères broutaient de l’herbe. Et les voila qu’ils se prennent pour les descendants de ses nobles cavaliers du désert venus empêcher mes ancêtres de manger du porc (mission en partie échouée) et de boire du whisky (mission impossible et je mets aussi les Oranais dans ce cliché).
Nous les Kabyles, on se sent donc un peu seuls. D’autant plus qu’on est relous, qu’on crie pour rien, qu’on jalouse la 405 du voisin, et que nos parents adorent faire des chichis dès qu’on veut épouser une fille qui ne vit pas au village. Sans compter ceux qui parmi nous se prennent pour la race supérieure. Amis arabophones originaires du Maghreb, si vous avez l’impression que dans ces dernières lignes j’ai décrit une partie de votre quotidien, la raison est toute simple : il y a de fortes chances pour que vous soyez aussi arabe qu’un Français est romain et que sommeille en vous un Berbère caché. Beaucoup de Maghrébins qui ont voyagé au Moyen-Orient en ont fait la cruelle expérience, quand des habitants du cru leur ont signifié qu’eux seuls avaient le droit au titre honorifique d’Arabe. Certains se sont éveillés à la berbérité par ce rejet. Après, moi je dis ça, je dis tout. Je répète ce que j’ai lu dans les bouquins d’histoire et de génétique des populations. Ça se trouve, vous descendez tous en ligne directe des premiers califes. Ça ne me pose aucun problème; les ultras-berbéristes qui réclament l’indépendance de leur bout de rocher m’énervent aussi.
L’idée de ce post m’est venue après avoir lu un article dans Marianne sur la communauté berbère de France. Le papier est sympa, raconte des trucs pas mal mais perpétue encore et toujours ce clivage entre Arabes et Berbères qui n’a pas lieu d’être, si ce n’est en linguistique peut-être. Inutile de se diviser plus que ça, même si la division est un sport national au bled. On peut choisir comme moi de voir le bol à moitié vide d’arabisme, ou de le voir à moitié plein, toujours est-il que c’est le même couscous qu’il y a dedans. Celui que mangeait déjà Jugurtha, le Vercingétorix algérien. Certes, assaisonné depuis avec quelques épices venues de l’Orient lointain. Pour finir, je dirais que le couscous n’est qu’à une place de la blanquette de veau. Je donnerai donc ce conseil à tous les enfants d’immigrés, qui comme je l’étais, sont en quête d’identité : avant de vous lancer dans ce genre d’épopée, dites-vous au préalable, que c’est en français que vous pensez.

QUELQUES PERSONNALITES KABYLES

1. Idir

La star de la chanson algérienne kabyle, connus dans le monde entier pas sa voix d'or, un homme qui s'a convertis au domaine de la musique par hasard, Alias Idir et qui signifie en kabyle « il vivra », nom traditionnellement donné aux enfants nés difficilement afin de les encourager a vivre. De son vrai nom Hamid Cheriet arrivé au monde en 1949 dans le village kabyle d'Aït Lahcène.
Fils de berger, le jeune Hamid décida d'étudier la géologie et était destiné à une carrière dans l'industrie pétrolière algérienne. L'avenir va cependant le diriger sur un autre chemin. En 1973, il démarre sa carrière par hasard en remplaçant une chanteuse, pour qui il avait composé une berceuse, à Radio Alger et interprète une chanson qui va devenir son premier succès radiophonique : 'Rsed ayidess' qui signifie "Que le Sommeil Tombe".
En 1975 il vient à Paris signer un contrat avec Pathé Marconi qui lui produit son premier album "A Vava Inouva", dont ce titre sera un tube planétaire: il traversera 77 pays, sera traduit en 15 langues... La version française a été interprétée par le duo David Jisse et Dominique Marge en 1976, avec des paroles poétiques et une voix de femme très douce.
Suivent Ay Arrac-Nne (1979), Identités (1999) et La France des couleurs (2007).

2. Mouloud Mammeri 


Le fils de ATH YENNI, un écrivain, anthropologue et linguiste, une chandelle qui s'est brûlé afin d'éclaircir la voie des autres.
Arrivé au monde le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun 'ATH YENNI' en kabylie.
A l'âge de 12 ans, le petit Mouloud rejoint son oncle à RABAT (Maroc) où il débute ses études secondaires. Il y reste 4 ans avant de renter à Alger pour poursuivre ses études au lycée Bugeaud. Ensuite il part à Paris où il entame ses études supérieures au lycée Louis le Grand ayant l'intention de renter à l'école normale supérieure, projet avorté par la seconde guerre mondiale.
Mobilisé en 1934 et libéré en 1940, il s'inscrit à la Faculté des Lettres d'Alger. Remobilisé après le débarquement américain, il participe aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en Septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et doit, sous la pression des événements, quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, il reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. Mouloud MAMMERI dirigea alors le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d'Alger (C.R.A.P.E.) jusqu'en 1979 tout en donnant des cours à l'Université d'Alger. Il eut également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu'il abandonnera pour discordance de vue et de rôle de l'écrivain dans la société.
Il fut maître de la chaîne de Berbère à l'université d'Alger de 1962 à 1969 où certaines matières telles l'ethnologie et l'anthropologie jugées sciences coloniales durent disparaître des enseignements universitaires. Il anima alors bénévolement des cours de langue Berbère jusqu'en 1973.
En 1982, il fondait à Paris le Centre d'Études et de Recherches Amazighes (C.E.R.AM.) et la revue Awal, comme il animait également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (E.H.E.S.S.). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d'éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes.
Le 25 février 1989 Mouloud Mammeri s'éteint lors d'un accident de la route près de Aïn Eddefla à son retour d'un colloque à Oujda (Maroc).
 
Et parmi les célèbres citations de ce grand homme :

"Vous me faites le chantre de la culture berbère et c'est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l'enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer ». 


3. Mohamed Saïd Fellag


Une étoile qui brille dans le ciel de la culture de la patrie berbère, un génie qui a pu graver son nom dans la liste des rebelles du monde , un humoriste qui a pu dessiner le sourire sur les lèvres des milliers de gens petits et grands. C'est bien sur, monsieur Mohammed Saïd fellag.
Né en 1950 dans l'immense montagne de Djurdjura en grande Kabylie en Algérie.
Il étudie les arts dramatiques à l'age de 18ans et se produit dans le nombreux théâtre d'Algérie au cours des années 1970. Après, Fellag devra quitter son pays.
En 1978, il fait un périple en France et au Canada vivant de petits boulots médiocres et repoussant sans cesse au lendemain ses grands projets.
En 1985, il retourna dans son Algérie natale et repense enfin à réaliser tout ce qu'il avait cogité.
Il lance alors en 1986 son premier spectacle "les aventures de Tchop" et ensuite plusieurs lui succèderont.
Pour l'instant, on associe souvent Mohamed Fellag avec son spectacle "Djurdjurassique Bled". Son premier spectacle en français lui vaudra le grand prix de la critique théâtrale et musicale en 1997-1998.
Dans ce spectacle, il nous raconte l'histoire de son pays natal, ses angoisses, ses folies et l'humanité de son peuple. Ainsi il parcourt en différentes étapes la description de l'Algérie...

Et en 1995, une bombe explosera au cours de son spectacle. Cachée dans les toilettes des femmes. Terriblement bouleversé, c'est à partir de là que Fellag s'exilera à Paris.
Fellag cet artiste qui nous fait vivre ses paroles a travers son style humoriste mais surtout très réaliste. 

 

4. Matoub Lounès



Lounès Matoub, plus communément appelé Matoub Lounès, est un chanteur et poète kabyle, engagé dans la revendication identitaire berbère.
Il est né à Taourirt Moussa Ouamar le 24 janvier 1956, en Kabylie, Algérie. Il meurt le 25 juin 1998, assassiné sur la route de At Douala. Officiellement, cet assassinat est attribué au GIA. Mais le pouvoir algérien est accusé, notamment par sa famille de l'avoir assassiné.

Matoub acquiert un statut de martyr pour les régionalistes et militants kabyles, qui estiment que leurs droits sont bafoués.

A l'age de neuf ans, il fabrique sa première guitare à partir d'un bidon d'huile de moteur vide, et compose ses premières chansons durant l'adolescence.

Sa prise de conscience identitaire et culturel débute à la confrontation armée entre les Kabyles et les forces gouvernementales en 1963-1964.

En 1968, le gouvernement algérien introduit une politique d'arabisation dans le système éducatif au détriment du berbère. Matoub réagit en n'allant pas à l'école. Finalement, il quitte le système éducatif et devient autodidacte. En 1978, il émigre en France à la recherche de travail.

Arrivé en France, Matoub Lounès anime plusieurs soirées dans des cafés parisiens fréquentés par la communauté kabyle. C'est là qu'il se fait remarquer par le chanteur Idir qui l'aide à enregistrer son premier album, Ay Izem, qui remporte un vif succès.

En 1980, le poète se produit pour la première fois à l'Olympia en plein évènements du printemps berbère. Il monte alors sur scène habillé d'une tenue militaire pour manifester son soutien aux manifestants kabyles.

Depuis la sortie de son premier album Ay izem (Ô lion), Matoub Lounès célèbre les combattants de l'indépendance et fustige les dirigeants de l'Algérie à qui il reproche d'avoir usurpé le pouvoir et de brider la liberté d'expression. Chef de file du combat pour la reconnaissance de la langue berbère, il est grièvement blessé par un gendarme en octobre 1988. Il raconte sa longue convalescence dans l'album L'Ironie du sort (1989).

Les textes de Matoub Lounès sont revendicatifs et se consacrent à la défense de la culture berbère.

Il s'oppose à la politique d'arabisation et d'islamisation de l'Algérie. Il parle le kabyle, le français, et comprend l'arabe sans l'employer. C'est un partisan de la laïcité et de la démocratie, et s'est fait le porte-parole des laissés-pour-compte et des femmes.

Opposé à l'islamisme et au terrorisme islamiste, il condamne l'assassinat d'intellectuels. Il fut enlevé le 25 septembre 1994 par le GIA (Groupe Islamique Armée), puis libéré au terme d'une mobilisation de l'opinion publique de la communauté kabyle. La même année, il publie un ouvrage autobiographique, Rebelle, et reçoit le Prix de la mémoire des mains de Danielle Mitterrand.


 

En 1998, il sort l' album "Lettre ouverte aux...".  Il y dénonce la lâcheté et la stupidité du pouvoir algérien. Le morceau de l'album éponyme, est construite en « kacide » (enchaînement de musiques différentes). Le dernier morceau est une parodie de Kassaman, l'hymne national algérien. Ce dernier lui coûta la vie.

Le 25 juin 1998, il est assassiné sur la route menant de Tizi Ouzou à At Douala en Kabylie à quelques kilomètres de son village natal (Taourirt Moussa). Les conditions de ce meurtre n'ont jamais été élucidées. Les funérailles du chanteur drainèrent des centaines de milliers de personnes, tandis que toute la région connut plusieurs semaines d'émeutes.

Le 30 juin 1998, le GIA revendique son assassinat.

Une fondation portant le nom du chanteur a été créée par ses proches pour perpétuer sa mémoire, faire la lumière sur l'assassinat et promouvoir les valeurs d'humanisme défendues pendant la vie de Matoub Lounès .

Cinq rues portant le nom de Matoub Lounès ont été inaugurées en France à sa mémoire :
* A Paris
* A Aubervilliers
* Dans la commune de Saint-Martin-d'Hères près de Grenoble.
* À Vaulx-en-Velin près de Lyon le 22 novembre 2003.
* Dans la commune de Pierrefitte (Seine Saint Denis)

Matoub Lounès est de tous les artistes kabyles, le plus connu en Kabylie comme dans le monde entier en raison de son engagement.


Vidéo: Chanson constestataire de Matoub Lounès:



Sa musique s'appuie sur l'usage d'instruments traditionnels comme le mandole et reprend les thèmes du folklore kabyle.



MANIFESTATIONS CULTURELLES KABYLES

1. Danse Kabyle

2. Chorale femmes kabyles

 

  3.Miss Kabylie

4.Berbère Radio Télévision

Berbère Télévision est née en janvier 2000 sous le nom BRTV (Berbère Radio Télévision). Cette chaîne de télévision a pour vocation la découverte du monde berbère et l'ouverture vers le monde de cette culture. La chaîne diffuse 24 heures sur 24 depuis le printemps 2004  Avec l’arrivée du bouquet berbère le 25 novembre 2008, Berbère TV donne naissance à deux nouvelles chaînes de télévision : Berbère Music et Berbère Jeunesse.

CUISINE KABYLE

1. Recette Aghroum aquran : Pain Kabyle

Aghroum aquran : Pain Kabyle

Ingrédients

  • 1kg de semoule
  • ½ litre d’huile d’olive
  • Graines d’anis
  • Sel
  • ¼ de litre d’eau

Préparation

Dans une terrine mélanger la moitié de l’huile, la moitié de la semoule, le sel et les graines d’anis.
Rajouter ¼ de litre d’eau, bien mélanger puis former une galette de 8mm d’épaisseur.
Mettre la galette sur le tajine déjà chaud, faire cuire jusqu’à obtention d’une couleur dorée et enduire d’huile d’olive pendant que la galette est encore chaude.



2. Recette Crêpes Kabyles:

Crêpes Kabyles

Ingrédients:

Pour 15 crêpes environ
  • 600 g de semoule
  • 500 g de farine
  • 20 g de levure du boulanger
  • 1/2 paquet de levure chimique
  • 1 bonne cuillerée à café de sel
  • 1/2 l. d'eau
  • 1 poêle à fond épais de 24 cm de diamètre 

Préparation:

Mélanger la semoule, la farine, le sel et la levure du boulanger. Verser l'eau peu à peu et travailler énergiquement avec la paume de la main par des mouvements circulaires jusqu'à l'obtension d'une pâte semi-liquide.
Ajouter la levure chimique en la mélangeant avec la pâte. couvrir avec un torchon et laisser lever 15 mn environ.
Mettre la valeur d'une louche dans la poêle froide, la porter sur le feu, quand la surface de la crêpe est recouverte de trous, la retouner pour cuire l'autre face.
Pour le suivantes, refroidir la poêle à l'au froide (sous le robinet) et l'essuyer entre chaque crêpe.
Servir avec de l'huile d'olive, du beurre, du sucre ou du miel.

3. Le Couscous: Seksu


 Les Berbères furent les premiers à faire cuire à la vapeur les semoules de blé et d'orge. Ils amélioraient ainsi le traitement des grains jusque là utilisés seulement pour la confection de bouillies et des pains.

Le couscous, dont l'invention remonte vraisemblablement à la fin de la période romaine, n'est mentionnée qu'à la fin du VIIIe siècle par les auteurs musulmans qui en firent l'éloge de ses qualités nutritives et médicales.

Ingrédients :

1 kg de viande de mouton
1 bonne poignée de pois chiches et d'haricots blancs à oeil noir trempés la veille ensemble
1 oignon
1 piment
1 bonne pincée de poivre noir
1 c à c de sel
1 c à s de beurre
1 c à s de paprika
300 g d'haricots verts fins
2 petites courgettes tendres
1 coeur de céleri
2 navets
1 c à c de harissa
2 carottes

Préparation :

Couper la viande en morceaux. Hacher dessus l'oignon très fin. Ajouter le beurre, le sel, le piment, le poivre noir et la harissa. Faire revenir 10 mn. Recouvrir d'eau. Ajouter les pois chiches, les haricots et le paprika. Laisser mijoter. Retirer les petits filaments des haricots verts. Couper en 2 ou 3 morceaux. Faire blanchir 10 mn dans de l'eau bouillante. Egoutter. Eplucher les carottes, les navets, les courgettes et le céleri. Les couper en quartiers dans le sens de la longueur. Les ajouter à la viande et poursuivre la cuisson. A part, préparer le couscous. Mouiller les grains avec un peu d'eau et rouler en mouillant de temps à autre, jusqu'à ce que les grains deviennent mous. Mettre dans le haut du couscoussier et passer à la vapeur, une première fois. "Le couscous est à point lorsque l'on passe la main dessus et que les grains ne collent pas à la main". Ensuite reverser-le de nouveau dans le plat à couscous. L'étaler avec une cuillère en bois. Rouler et défaire les mottes. Repasser à la vapeur. Puis mettre dans le plat et arroser d'eau salée. Le rouler jusqu'à l'absorption de l'eau. Huiler les grains et repasser une dernière fois à la vapeur. Beurrer. Servir avec la sauce, la viande et les légumes.

VILLES ET VILLAGES KABYLES

1. Bienvenue en Kabylie...

2. La Vie dans un village Kabyle 

La vie de la famille kabyle est vouée avant tout au rite de l'eau et au cycle de deux saisons bien nettes. L'hiver absorbe la moitié de l'automne et du printemps et l'été en absorbe les autres moitiés. Ce qui fait que l'on n'a que deux saisons. De l'hiver, enneigé et terriblement froid, on passe à l'été, extrêmement chaud, sans aucune transition. Deux rites donc : l'eau et les saisons.
L'eau, c'est l'affaire des femmes. Les saisons sont l'apanage des hommes. La quête du combustible, surtout en hiver, est l'affaire des enfants. La femme du paysan et ses filles se lèvent très tôt pour aller à la corvée de l'eau. Munies d'énormes poteries finement moulées et décorées d'arabesques aériennes qu'elles portent sur la tête, avec un art et un raffinement étonnants, elles font parfois une dizaine de kilomètres pour aller jusqu'à la source la plus proche. D'ailleurs, la source, en Kabylie, est un lieu de rendez-vous très apprécié des femmes. C'est là que se propagent tous les ragots et tous les potins : mariages, naissances et enterrements y sont largement commentés. C'est aussi une vitrine. En effet, c'est là que les jeunes filles, habillées de leurs plus belles tuniques multicolores et chatoyantes, viennent se faire remarquer par les garçons du village.
Ce cérémonial de la source rend la corvée de l'eau moins ingrate et, pourtant, elle est obsédante. Au retour, à travers maquis et ravins, les femmes escaladent péniblement les raidillons et les chemins abrupts, ruisselantes de sueur, les habits éclabous­sés par l'eau, en file indienne, péro­rantes et joyeuses. Les hommes, eux, grattent la terre. Et leur ténacité est telle qu'elle en vient à bout et finit par la rendre productive et parfois féconde. Cycle banal partagé entre le sommeil et le dur labeur. Cycle classique de tous les paysans pauvres du monde. Heureusement, il y a les fêtes.
Le village kabyle vit réellement en système communautaire. Il n'y a pas que pour la touiza que les hommes se réunissent et s'entraident. Tout est prétexte à la solidarité entre ces hommes luttant quotidiennement contre une nature ingrate et une terre avare de ses largesses.
L'amin, ou chef de village, est secondé par un responsable de la répartition de l'eau dans les champs. Il est en quelque sorte le conseiller technique de l'agriculture de chaque village. Fonctions importantes, d'autant que les paysans kabyles cultivent leur terre, selon le système de la chorka , c'est-à-dire qu'ils s'organisent en coopérative et cultivent les terres ainsi groupées collectivement.





Vidéo: La vie dans le village kabyle:

QUELQUES VETEMENTS TRADITIONNELS KABYLES

1. La Robe Kabyle


La robe Kabyle est connue en Kabylie sous différents noms comme "Taqendurt" ou "Takesiwt" qui a été portée par les femmes en Kabylie depuis des centaines d'années. Avant, c'était juste un long bout de tissu qui est attache avec des amulettes "Avrim" sans fils. Aujourd'hui les robes Kabyles sont beaucoup plus modernes en s'inspirant des modes du monde.

 

      Les robes kabyles d'autrefois ... 




      ... à aujourd'hui




2.Le Burnous


Le Burnous est un manteau en laine long avec une capuche pointue et sans manche.
Si la femme kabyle, jadis, préférait revêtir la robe traditionnelle ceinte d’une foûta, l’homme, lui, avait aussi sa parure favorite : le burnous. De toutes les traditions et coutumes héritées et qui malheureusement tendent à se perdre progressivement, le burnous est mis en exergue.

Les anciens se distinguaient non seulement par leur mode de vie et les régions qu’ils occupaient (contrées montagneuses au climat rude), mais aussi et surtout, ils savaient se distinguer par leurs tenues vestimentaires.

L’homme kabyle se reconnaît entre mille arborant fièrement son burnous, les quatre saisons. Ces dernières décennies, nous constatons, de moins en moins, le port de ces tenues et habits, comme au bon vieux temps.

La plupart des citoyens avouent qu’ils sont démodés. Toutefois, dans plusieurs régions de la Kabylie, abernus, a pu acquérir une notoriété avec le temps et à travers tous les coins du pays même.

Confectionné par des mains de fée à base de laine d’ovins, le burnous kabyle symbolise à la fois l’originalité et la fierté de nos ancêtres. Il est également le signe de la virilité et de l’authenticité.

Celui qui l’endosse doit afficher une certaine sobriété, signe de maturité. Cet habit à la fois beau et simple est porté par tous les hommes, riches ou pauvres, il ne signifie nullement l’appartenance à un rang précis de la société. En général, pour assister aux noces, et autres cérémonies telle l’assemblée du village (Tajmaât), les hommes tiraient leur vanité de cet habit particulier.

Cette tenue vestimentaire tient toute sa valeur du fait qu’elle soit l’œuvre et fruit du long et harassant travail de nos mères, grands-mères… Après la confection de cet habit, les montagnardes, à l’origine de cet ouvrage, affichent une grande fierté. Presque toujours les nouveaux burnous sont destinés aux jeunes gens qui s’apprêtent à convoler en justes noces. Ces derniers portent le burnous la nuit de “El-Hani”, dissimulant leurs visages dans la capuche “Akelmoune” de ce dernier, par pudeur. De nos jours, pour mieux le moderniser, quelques couleurs y sont rajoutées, lui conférant encore plus de valeurs ancestrales celles ancrées dans la société berbère. Avec sa couleur unie, en l’occurrence le blanc, le burnous kabyle symbolise l’esprit de toute une région et reflète la fierté des villageois occupant ces coins avec ténacité et… qui y veillent encore !